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.).Du point de vue qui nous intéresse d’ailleurs, ni l’une ni l’autre ne sont contraignantes : il y a à peu près autant de mythologie dans le cycle épique d’Ulster que d’épopée dans le cycle mythologique : les personnages s’y comportent à peu près tous identiquement.Mais aucune étude ne se dispense d’un classement des matières ou des thèmes auxquels elle se consacre.Disons cependant que les textes qui nous intéressent le plus sont ceux du cycle mythologique et du cycle d’Ulster.En regard de la littérature irlandaise qui est le prolongement écrit d’une tradition orale, la littérature galloise présente des traits mythologiques beaucoup moins accentués.Plus récente de fond, beaucoup plus soignée que la prose irlandaise, elle assure la transition entre le simple récit celtique et le conte arrangé au goût du moyen-âge féodal.Les récits les plus importants sont :– Les quatre branches du Mabinogi, dites aussi simplement au pluriel les Mabinogion (de mabinog « disciple » ; le mot a trait sans nul doute à l’apprentissage oral des poètes de cour, ultime trace de la tradition préchrétienne) dont le manuscrit le plus connu, le Llyfr Coch Hergest ou « Livre Rouge de Hergest » (avec, en annexe, le Llyfr Gwyn Rhydderch ou « Livre Blanc de Rhydderch »), date du XIIIe siècle mais transmet un texte du XIIe, voire du XIe siècle.Ces quatre branches,Pwyll, prince de Dyfed,Branwen, fille de Llyr,Manawyddan, fils de Llyr,Math, fils de Mathonwy,constituent à proprement parler le « cycle mythologique » brittonique.On admet la parenté mythologique de l’Irlande et du pays de Galles et l’opinion courante est qu’elle est due à des emprunts gallois.Mais les emprunts sont une solution trop facile qui doit être rejetée parce que les ressemblances sont telles qu’il est préférable de penser à des origines communes masquées par des différences de traitement.Il est inévitable que le pays de Galles, qui a gardé sa langue, ait conservé aussi des traces nettes de mythologie dans des thèmes littéraires.– Le cycle arthurien est, approximativement, l’homologue du cycle irlandais d’Ulster.Le roi légendaire Arthur y tient la place du roi Conchobar et son neveu Gwalchmai (le Gauvain des romans arthuriens français) celle de Cúchulainn.Les personnages sont moins primitifs que ceux des textes irlandais et il n’est pas nécessaire de les étudier très longtemps pour y déceler des caractères à peu près identiques.C’est à l’influence française qu’ils doivent le poli de leur apparence.La facture de tout le cycle est beaucoup plus littéraire encore que celle des Mabinogion : ce n’est plus la transcription au mot à mot d’une tradition orale mais une rédaction très élaborée, œuvre de poètes ou d’écrivains raffinés, soignant le style et la narration.C’est dans ces récits (Lludd et Llevelis, Kulhwch et Olwen, le songe de Rhonabwy, le songe de Maxen Wledic, Owen et Llunet, Peredur Ab Evrawc, Gereint et Enid) qu’il faut chercher l’origine de la « Matière de Bretagne ».La différence entre cette Matière et ses origines celtiques est toutefois que les utilisateurs français, anglo-normands ou allemands n’ont eu aucune idée de la valeur mythique de son contenu parce qu’ils se contentaient d’y emprunter ou de transmettre des thèmes littéraires.La légende arthurienne illustre excellemment le passage du mythe au roman.On mentionnera encore les littératures gnomiques et hagiographiques, très abondantes et Irlande et au pays de Galles.L’hagiographie est aussi la seule littérature ancienne (de langue latine) que possède la Bretagne armoricaine et elle peut réserver d’énormes surprises.La valeur de ces littératures est cependant très inégale.À côté de quelques œuvres originales ce sont surtout des compilations, voire de simples traductions ou adaptations d’ouvrages étrangers : traités d’histoire, d’étymologie, de jurisprudence, de médecine (traductions de travaux étrangers), glossaires, grammaires, vies de saints et recueils divers, à peu près tout ce à quoi touche l’activité humaine.En prose et en vers, cela fait des milliers de pages qui ne sont pas toutes éditées et encore moins traduites.Les littératures comique et bretonne de langue indigène ne doivent être mentionnées que pour mémoire.Elles comprennent seulement, depuis le XVIe siècle, des ouvrages d’édification et de piété.Et même dans ce domaine, sans aucun intérêt pour nous, le comique n’a-t-il presque rien produit.Les œuvres littéraires en breton sont l’exception avant le XIXe siècle.Mais cela ne dispense nullement d’étudier les textes médiévaux bretons sans lesquels toute compréhension du celtique médiéval est imparfaite.La grande originalité de cette langue, tout du moins pour les linguistes, est d’avoir vécu pendant un millénaire dans une oralité presque pure en étroite symbiose avec le français, dont elle a gardé une quantité appréciable d’emprunts médiévaux sortis de l’usage dans la langue d’origine.4.LES MODALITÉS DE LA COMPARAISON ET LES DIFFICULTÉS DE L’ÉTUDE.La dissemblance des sources continentales et insulaires est telle que bien rares sont les chercheurs, continentaux et non-celtisants surtout, qui parviennent à surmonter la difficulté initiale qu’elle représente.Les sources continentales supposent en effet une formation classique à base archéologique (protohistoire et époque gallo-romaine) et épigraphique (d’époque romaine) alors que les documents insulaires sont affaire de médiéviste, de linguiste, de philologue et d’hagiographe.La recherche se ressent durement de ce hiatus : il est des livres qui étudient la religion des anciens Celtes avec pour seul support l’archéologie protohistorique, sans dire un mot de l’Irlande et qui, de ce fait, sont caducs dès leur parution.Il en est d’autres qui étudient la Gaule ou la Grande-Bretagne, ou l’Espagne, ou la Gaule cisalpine, ou la Germanie occidentale, comme si les cultes et les conceptions religieuses dans l’un ou l’autre de ces anciens pays celtiques avaient pu être différents autrement que dans les détails.Et l’on confond dans une unique interprétation toutes les données archéologiques et tous les documents textuels.La synthèse des disciplines n’est pas faite et la collaboration interdisciplinaire est loin d’être entrée dans les habitudes ou les mœurs érudites et universitaires : des archéologues ont tendance à regarder l’histoire des religions comme une annexe de leurs études (basées sur les monuments et les objets extraits des chantiers de fouilles ou des réserves des musées) et ils ont quelque peine à comprendre que, pour expliquer des faits religieux gaulois, il faille commencer par apprendre des langues aussi lointaines ou mineures que l’irlandais, le gallois et le breton, tandis que les linguistes hésitent, par instinct, à aborder des faits archéologiques complexes qui ne recoupent pas facilement ceux de leur discipline.Hormis quelques oppida du genre de Bibracte, de Manching (en Bavière), du Magdalensberg (en Carinthie) ou de la Heuneburg (dans le Wurtemberg), les sites celtiques ne sont pas non plus l’occasion de découvertes monumentales, comparables à celles de l’archéologie classique de Grèce ou d’Italie.Mais on aurait tort de ne pas exploiter méthodiquement ce qu’ils contiennent.Les « tombes princières » de la zone occidentale de la civilisation de Hallstatt (est de la France, Luxembourg, Allemagne du Sud, Suisse du Nord, Autriche occidentale) en sont la preuve [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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