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.Les deux sœurs se sont plus ou moins fâchées à cause de lui.C’est peut-être plus grave que c’en a l’air.— Il joue le jeu avec les deux ?_ Ce n’est pas impossible, mais c’est sur la jeune qu’il a des visées, pour le moment.Elle prétend qu’il ferait n’importe quoi pour elle.Cela pourrait inclure le meurtre de son beau-frère.— Et les deux autres dont vous avez parlé ?… Vous savez, je vous écoute très attentivement.Vous n’avez plus de questions à me poser ?— Une seule, dis-je.Pourquoi Barry Kevin s’est-il morfondu pendant deux années avant de commencer son chantage au sujet de Foxwell ? Pourquoi m’a-t-il mêlé à cette affaire ?— Vous voulez vraiment mon opinion sincère ?— Allez-y.— Vos nerfs ont dû être ébranlés quand vous vous êtes retrouvé dans le décor où avait vécu Claire, ou alors quelqu’un est en train de vous monter un bateau.Toute votre histoire est bien trop loufoque pour être vraie.— Un drôle de bateau, si l’on pense qu’on n’a pas hésité à tabasser Kevin à mort.J’ai vu son cadavre dans la maison avant qu’on l’emmène en balade à la montagne.— Vous étiez seul à ce moment-là ? L’avez-vous fouillé pour trouver la déclaration ?— Je n’étais pas au courant au sujet de la déclaration.Mais je l’ai tout de même fouillé.Je n’ai rien trouvé.Quelqu’un était passé avant moi.J’ai donc foutu le camp et j’ai été dans un bar.C’est là que j’ai rencontré Ted Wilson.— Bon, bon… Vous n’avez pas d’autres secrets à me communiquer ?Je me levai :— Désolé de vous avoir dérangée, Bertha.Allez au diable.— Ne vous fâchez pas, Al.Je vous aiderai de mon mieux.Si je peux faire quelque chose dans ma partie…— Merci, Bertha.Au revoir.Elle dit :— Soignez vos nerfs, Al.Au revoir.Je refermai la porte.D’une cabine publique, j’appelai la maison Kevin.Une inconnue me répondit, d’une voix étouffée, que Mme Kevin et Miss Mason ne pouvaient être dérangées.Elles se préparaient à l’enterrement.J’allai déjeuner.CHAPITRE XIXL’enterrement fut en tout point digne de Hollywood, une combinaison de cérémonie funèbre, de pique-nique et de matinée de gala.J’y arrivai de bonne heure.Dix mille personnes m’avaient précédée et attendaient, dans une atmosphère ensoleillée, fleurie, embaumée et impatiente.On ne pouvait entrer à la chapelle que sur présentation d’une carte d’invitation.Pas d’espoir d’y accéder.L’allée recouverte d’un tapis, qui conduisait de la grille au portail, était protégée par des cordelières de velours et gardée par des employés de la firme Tranquil Leas, sanglés dans des uniformes impeccables et serrés sur deux rangs.Parfois, le pasteur sortait sous le portail, sourire aux caméras des actualités et de la télévision.Les attractions principales n’étaient pas encore arrivées, et la foule tuait le temps de son mieux.Des familles, assises sur des tombes, achevaient de déjeuner.Les imprévoyants payaient à prix d’or les noix et le popcorn, proposés par des camelots opportunistes, porteurs de plateaux.Un marchand de glaces arriva et fut immédiatement assailli par les enfants.Trois autres individus au visage lugubre vendaient des photos, bordées de noir, de Barry Kevin en costume historique – la main levée comme pour un dernier adieu, en surimpression sur des vues de la chapelle.Les inévitables dames en noir étaient dispersées dans la foule et pleuraient à qui mieux mieux.Les haut-parleurs accrochés autour de l’église faisaient alterner la Valse triste et le mouvement lent de la Symphonie du Nouveau Monde de Dvorak, jouées avec sentiment sur un puissant orgue Wurlitzer.Je pris position, le dos contre les piques de fer de la clôture qui séparait le cimetière de la rue.Je tendis le cou pour tenter d’apercevoir quelqu’un de ma connaissance, et ne vis personne.L’heure fixée pour la cérémonie passa.Les adultes s’impatientaient et les enfants s’agitaient.C’était pour les vivants que nous étions là et non pour les morts.Une petite fille se mit à glapir, parce que la foule trop dense l’empêchait de sauter à la corde, et deux garçonnets firent diversion en tombant ensemble dans un bassin.Les voitures commençaient à arriver.Une limousine noire, impressionnante, conduite par un chauffeur.Le couple qui en descendit ne faisait pas le poids et le prouvait en arrivant le premier.La foule remua, poussa des grognements critiques, puis se calma.Il lui fallait du plus gros gibier.Elle ne fut pas déçue [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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